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Commençons dès à présent, notre fête du Paradis

04 Feb

Assistanat dans le contexte de la novlangue de l’extrême droite et des néolibéraux

Publié par Last Night in Orient - LNO ©  - Catégories :  #Assistanat, #Novlangue, #Extrême droite, #Protection sociale, #assistentialisme, #Mouvement Réformateur, #GLouB

Quand on parle des actions de promotion sociale des personnes dans le besoin, nombreux sont ceux qui confondent le sens des mots « assistancialisme », « philanthropie » et « charité », en les utilisant indistinctement. Cependant, ces trois concepts ont des différences significatives et il est donc important que la communauté vincentienne les comprenne très clairement, afin d’éviter tout malentendu d’interprétation.

La protection sociale ou assistentialisme consiste en l'action ou l'ensemble d'actions menées par les institutions de l'État dans le but d'apporter des secours en faveur d'individus ou de groupes d'individus en situation de vulnérabilité, de manière temporaire ou permanente. Elle repose sur le principe de bienveillance, c'est-à-dire de compassion et de pitié, et se traduit par l'aumône ou l'aide apportée à ceux qui en ont besoin, comme une attitude de solidarité avec la souffrance des autres1. Le terme d’assistanat en revanche désigne péjorativement par les néolibéraux un système de redistribution des richesses ou de solidarité, dont les effets pervers ruinent la fonction. Plus largement, le terme est alors souvent utilisé pour désigner et critiquer toutes les formes de dérive des politiques d'aide sociale.

Le terme est alors associé à celui d'« assisté », désignant les bénéficiaires de ce type de système : bénéficiaires si l'on insiste sur l'avantage accordé (c'est en outre la terminologie officielle), victimes dans la mesure où le système encourage, permet ou oblige leur maintien dans une situation de dépendance sociale peu enviable.

D'emploi récent, le plus courant du terme est celui d’une dénonciation politique des excès d’une solidarité contrainte imposée par l’État, financée par des charges incombant à l'ensemble des contribuables. Cette solidarité aurait des effets pervers. Les assistés, terme descriptif et, selon le cas, péjoratif ou compatissant, bénéficieraient d'une aide insuffisamment associée à des contraintes d'engagement ou des voies de sortie, et qui de fait encouragerait ces assistés à ne pas chercher à améliorer par eux-mêmes leur situation, ou les en empêcherait s'ils en avaient la volonté. L'assistanat tendrait à décourager l'initiative et le travail individuel. La situation d'assisté peut être vue comme un état de dépendance, financière ou morale, de l'individu, un encouragement à la paresse pour ses détracteurs.

Notes et références

  1.  Fuentes Destarac, Mario (10 de noviembre de 2008). «¿Asistencialismo o inversión social?». El Periódico de Guatemala.
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